PROGRES et RENOUVEAU

Mieux vivre à Rosières

 

 

 

 










Pages : (Réduire le menu : cacher les titres)
En passant par la Lorraine
La Lorraine et les Bourguignons
St Nicolas de Port et La Peste
Les plus vieilles sources concernant Rosières aux Salines
Comment gagner une indulgence plénière à Rosières
L’entrée de Rosières-aux-Salines aux siècles passés
Un Homme de Foi et de Loi...
Le Castel Brun
Les lieux de production en Lorraine
La France à l'époque des gabelles
Pauvres sorcières
L’aveu
La chasse
Un savant à Rosières
Le goitre endémique et le crétinisme à Rosières-aux-Salines
Pourquoi tant de goitres à Rosières et dans les pays alpins
Le couvent des cordeliers
Les régents d’école
Le blason de Rosières
Le cahier des doléances sous la Révolution
La Misère à Rosières-aux-Salines
Crime et Châtiment à Rosières-aux-Salines en 1819
L’instruction
La Ruse
Le Jugement
L’ancien patois
Patois, suite...
Les Haras en France
L’arrivée du choléra
Le petit Pont
Le Nom de Rosières-aux-Salines - L’hospice Sainte-Odile
Victor Poirel
Chroniques de nos campagnes
La gare de Rosières-aux-Salines
Personnalités locales
La guerre, Reichshoffen et Gravelotte
La forme du département
Les Contes de Fraimbois I
Les Contes de Fraimbois II
Antoine Cholet
Le costume lorrain
La Chapelle St-Odile
Rédaction: Notes à nos lecteurs

   L'arrivée du choléra

Le triste 1er Mai 1832

«Aujourd’hui premier Mai 1832, le Conseil Municipal réuni dans la salle ordinaire de ses séances, Mr le Maire, son président, lui a rendu compte des mesures sanitaires prises contre l’invasion du choléra morbus en cette commune, et les moyens de secours, conjointement avec la Commission de salubrité, qu’il a organisés pour parvenir à diminuer les ravages de cette épidémie »... Le Conseil Municipal vote un crédit de mille francs à la commission de salubrité, répartis ainsi: 500 francs immédiatement pour loyer du bâtiment destiné aux cholériques, pour l’achat de quelques lits quelques couvertures de laine, confection de matelas, et 500 francs de réserve dès que l’épidémie sera déclarée, auxquels s’ajoutent « la somme qui était destinée pour la célébration cette année du premier Mai ».  

     la décision du Conseil Municipal  et le choléra dans la presse de l'époque- cliquez sur photos pour agrandir

Le choléra fut un fléau qui provoqua une peur terrible car régnait alors en France l’impression qu’on était en fin venu à bout des grandes épidémies: la peste était vaincue depuis un siècle, la vaccination contre la variole venait d’être inventée (illustration), la mortalité était vraiment en baisse... .Et puis voilà qu' apparaît cette maladie en 1828, d’abord en Russie, puis en Hongrie, puis en Pologne...Au début 1832, le choléra est en Angleterre, et en Allemagne. Au printemps 32, c'est le tour de la France!

 Les Médecins ont eu le temps de l’étudier: ils sont partagés : il y a  d'une part les partisans de la contagion (par exemple,Laënnec, l'inventeur de l'auscultation et Corvisart lui-même, dont Napoléon disait: "je ne crois pas en la Médecine, je crois en Corvisart"), tous deux à tort convaincus qu’il y a des particules dangereuses dans l’air « les contages » . C'était une « terrible fausse piste » car le « vibrion cholérique », le microbe à l’origine de la maladie, se transmet en fait par les eaux sales et  par les selles... D'autres étaient partisans d’une infection...Les médecins paient même de leur personne : un médecin s’allonge dans le lit d’un malade et va jusqu’à s’injecter le sang d’un malade : il ne lui arrive rien ! un autre médecin, lui, décédera en ayant avalé ce même sang  ! (car il a contaminé ses intestins ! .

plus sur Corvisart  et sur Laënnec

     

      

   les débuts de la vaccination: une aube nouvelle sans maladie ?  cliquez sur photos pour agrandir

Le nombre des victimes est énorme: 100000 morts en France, dont 20000 à Paris. Rappelez-vous, dans la littérature:

« De tous les quartiers de Paris, celui qui, pendant la période croissante du choléra, offrit peut-être le spectacle le plus effrayant, fut le quartier de la Cité et dans la Cité le parvis de Notre-Dame était presque chaque jour le théâtre de scènes terribles, la plupart des malades des rues voisines que l'on transportait à l'Hôtel-Dieu affluant sur cette place... A chaque instant, des civières, des brancards apportaient de nouvelles victimes... les brancards n'ayant aucune couverture, quelques fois les mouvements convulsifs d'un agonisant écartaient le drap, qui laissait voir une face cadavéreuse " (Eugène Sue, "Le Juif errant" cité dans "Les Epidémies...", ).

Au Havre, l’épidémie ayant été précédée d’orages violents avec apparition de poissons morts dans la Seine, les gens crient à la colère divine...Dans toute la France, les gens prient...

A Rosières,

Les communautés religieuses reçoivent de l’argent pour faire des messes...Le conseil municipal le 31 décembre vote un supplément de crédit, fait dresser l’inventaire des couvertures, matelas, traversins, bassinoires, seringues à la disposition "des dames de l’hospice" (qui a à peine été crée 10 ans plus tôt !) ou "du médecin stipendié ou du maire  chaque fois que ces deux messieurs seront dans le cas de venir au secours de  pauvres malheureux qui, malades à domicile, manqueraient ou auraient besoin de quelques-uns de ces objets, soit en leur donnant, soit en leur prêtant selon qu’ils le jugeront nécessaire »

                

               

    le choléra vu par Daumier et l'eau,le mode de propagation du choléra - cliquez sur les photos pour agrandir

Plus sur le cholera  et  encore plus... et sur la deuxieme pandémie 

Pages : (Réduire le menu : cacher les titres)
En passant par la Lorraine
La Lorraine et les Bourguignons
St Nicolas de Port et La Peste
Les plus vieilles sources concernant Rosières aux Salines
Comment gagner une indulgence plénière à Rosières
L’entrée de Rosières-aux-Salines aux siècles passés
Un Homme de Foi et de Loi...
Le Castel Brun
Les lieux de production en Lorraine
La France à l'époque des gabelles
Pauvres sorcières
L’aveu
La chasse
Un savant à Rosières
Le goitre endémique et le crétinisme à Rosières-aux-Salines
Pourquoi tant de goitres à Rosières et dans les pays alpins
Le couvent des cordeliers
Les régents d’école
Le blason de Rosières
Le cahier des doléances sous la Révolution
La Misère à Rosières-aux-Salines
Crime et Châtiment à Rosières-aux-Salines en 1819
L’instruction
La Ruse
Le Jugement
L’ancien patois
Patois, suite...
Les Haras en France
L’arrivée du choléra
Le petit Pont
Le Nom de Rosières-aux-Salines - L’hospice Sainte-Odile
Victor Poirel
Chroniques de nos campagnes
La gare de Rosières-aux-Salines
Personnalités locales
La guerre, Reichshoffen et Gravelotte
La forme du département
Les Contes de Fraimbois I
Les Contes de Fraimbois II
Antoine Cholet
Le costume lorrain
La Chapelle St-Odile
Rédaction: Notes à nos lecteurs