PROGRES et RENOUVEAU

Mieux vivre à Rosières

 

 

 

 










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En passant par la Lorraine
La Lorraine et les Bourguignons
St Nicolas de Port et La Peste
Les plus vieilles sources concernant Rosières aux Salines
Comment gagner une indulgence plénière à Rosières
L’entrée de Rosières-aux-Salines aux siècles passés
Un Homme de Foi et de Loi...
Le Castel Brun
Les lieux de production en Lorraine
La France à l'époque des gabelles
Pauvres sorcières
L’aveu
La chasse
Un savant à Rosières
Le goitre endémique et le crétinisme à Rosières-aux-Salines
Pourquoi tant de goitres à Rosières et dans les pays alpins
Le couvent des cordeliers
Les régents d’école
Le blason de Rosières
Le cahier des doléances sous la Révolution
La Misère à Rosières-aux-Salines
Crime et Châtiment à Rosières-aux-Salines en 1819
L’instruction
La Ruse
Le Jugement
L’ancien patois
Patois, suite...
Les Haras en France
L’arrivée du choléra
Le petit Pont
Le Nom de Rosières-aux-Salines - L’hospice Sainte-Odile
Victor Poirel
Chroniques de nos campagnes
La gare de Rosières-aux-Salines
Personnalités locales
La guerre, Reichshoffen et Gravelotte
La forme du département
Les Contes de Fraimbois I
Les Contes de Fraimbois II
Antoine Cholet
Le costume lorrain
La Chapelle St-Odile
Rédaction: Notes à nos lecteurs

   L'û de polain (L'oeuf de poulain)

  L'oeuf de poulain en cartes postales...cliquez sur la photo pour l'agrandir

I n'y avôt eunne fouè in' home de Frimbeau qu'atôt à merchi de L'ninville et qu'voyé des tot grosses cahônes, mès i n'savôt qu'ast-ce-que ç'atôt et i demandé â in Monsu de L'ninville qu'pèssôt: qu'ast-ce que ç'ast de c'lè, Monsu?
Lo Monsu qu'lo voyait in pô nigâd, li d'hé: c'ast des us de polain.
- Comment qu'on fèt po aoué in polain avo ç'lè?
Lo Monsu li d'hé: on prend in û, on le fèt cover hheu s'maines pa eune vie fôme, pus i sate fue in piat polain.
L'hôme de Frimbeau chongè: val bin m'n effaire, j'ons chin nos mè vie belle-mère que n'fèt pus rin, j'là mattrans cover. Pus i marchandé eune cahône qu'on li layé po in piat étchu.
L'atôt bin jayoux en rappouquant sè cahône à Frimbau, et i d'hé è sè fôme: je vons matte cover tè mère que d'mouère ahhute totte là jonaiye et qu'n'fèt pus rin que d'groler, pus j'èrans avo ç'lè in bè plat polain.
Val là vie fôme-lè que côve, que côve totte là jonaiye et ca là neuye. A bout d'hheu s'maines, i n'y avôt ca pouint d'polain. L'attendinza tojo, et là vie fôme covôt ca quoite semaines. Pus èprès, l'hôme d'hé è sè fôme: tè mère ast eune manre coverasse, ou bin qu'j'sons cheu sus in manre û. Lo val que prend lé cahône, qu'vò là chier dans eune haiye. Mès i n'avôt-za in' livrâ dans là haiye que s'savé. L'hôme quand i voyé lè piate béte-lè qu's'savôt, d'hé: oh! qué mâ chance !
  val' mo polain qu'f... lo camp! Et i crié tant qu'i pouvôt: chouri!  chouri! venans petiat, petiat! 

Mès lo livrâ ne rrvî-me. ...

 

Il y avait une fois un homme de Fraimbois qui était au marché de Lunéville et qui voyait de toutes grosses citrouilles, mais il ne savait pas ce que c'était, et il demandé à un Monsieur qui passait: qu'est-ce que c'est de cela, Monsieur?
Le Monsieur qui le voyait un peu nigaud, lui dit: c'est des oeufs de poulain.
- Comment qu'on fait pour avoir un poulain avec cela? Le Monsieur lui dit: on prend un oeuf, on le fait couver six semaines par une vieille femme, et puis il sort un petit poulain.
L'homme de Fraimbois songea: voilà bien mon affaire, nous avons chez nous ma vieille belle-mère qui ne fait plus rien, nous la mettrons couver. Puis il marchanda une citrouille qu'on lui laissa pour un petit écu.
Il était bien joyeux en rapportant sa citrouille, et il dit à sa femme: nous allons mettre couver ta mère qui demeure assise toute la journée et qui ne fait plus rien que de gronder, puis nous aurons avec cela un beau petit poulain.
Voilà la vieille femme qui couve, qui couve toute la journée et encore la nuit. Au bout de six semaines, il n'y avait encore point de poulain. Ils attendaient toujours, et la vieille femme couva encore quatre semaines. Puis après, l'homme dit à sa femme: ta mère est une mauvaise couveuse ou bien que nous sommes tombés sur un mauvais oeuf.
Le voilà qui prend la citrouille, qui va la jeter dans une haie. Mais il y avait un petit lièvre, dans la haie, qui se sauva. L'homme, quand il vit cette petite bête qui se sauvait, dit: Oh, quelle mauvaise chance ! voilà mon poulain qui f... le camp! Et il cria tant qu'il pouvait: chouri! chouri! Viens petit, petit! ...

Mais le levreau ne revint pas...

 La manière de se compter à Fraimbois 

 

 

   La manière de compter à Fraimbois... Cliquez sur la photo pour l'agrandir

 E oune seance di conseil municipal di Frimbô, comme i manquo des conseillers, lo maire é vlu lé compter mais n’pouvo z’y arriver.Vai comment qui s’y preno : en montrant son adjoint i d’hoza : te et me, cé fé ïnque, douce, trohe, qouette et continuio en lé sans jémé trouver so compte !

Comme ç’ato lu lo pu savant, les âtes n’osin ercompter déri lu !

Et fohe de fère, lo maire e évu eune bonne ideye. L’enmouène toute son conseil su lé route et les zy monteure eune belle bouse de véce, tote frahe, et leur zy dit : j’allan toute matte notte nez dedans et pu j’comperons les trous ; ahtant que néret de nez, ahtant qu’cé feret de petcheus !!!

Ah ! ça que c’natome le mitan d’eune foutue bête, lo maire de Frîmbo !...

 A une séance du conseil municipal de Fraimbois, comme il manquait des conseillers, le maire, il voulut les compter mais  ne pouvait z’y arriver. V’là comment il s’y prenait : en montrant son adjoint, il comptait: toi et moi, ça fait un, deux, trois, quatre et ainsi de suite, sans jamais trouver son compte...

Comme c’était lui le plus savant, les autres n’osaient recompter derrière lui...

A la fin, le maire eut une bonne idée: il emmène tout son conseil sur la route et il leur z’y montre une belle bouse de vache toute fraîche, et leur z’y dit : nous allons tous mettre notre nez dedans et puis j’compterons les trous : autant qu’il y aura de nez, autant qu’ça fera de personnes...

Ah !! ça, ça n’était pas la moitié d’une foutue bête, le Maire de Fraimbois !...

 Les pompiers de Fraimbois...

 Les pompiers de Fraimbois étaient sept; dans la caisse, il y avait 28 francs. « il faut diviser 28 par 7 » dit le Maire, et  prenant une feuille de papier, il pose la division ( voir l’image ci-dessous à gauche):

Le Maire:

1 fois ôté de 8, il reste 1.

J’abaisse 2 : ça fait 21. Dans 21, combien de fois 7 ?...3 fois.

Oté de 21, il reste 0.

« Cela fait 13 francs chacun » dit le Maire.

                

      

 

En images, ça discute ferme à Fraimbois... Cliquez sur la photo pour l'agrandir

 Le premier adjoint: « Je vais vérifier. Je ne sais pas diviser mais je sais multiplier ». Il pose la multiplication 13x7 pour voir si ça fait bien 28...

Il commence (dessin du milieu) : « 3 fois 7, 21 ; il inscrit 21

Ensuite 1x 7 (car le nombre 13 est  bien formé d’un 3 et d’un 1 ..., chacun d’eux devant être multipliés par 7).

Et il compte...21+ 7 = 28 . « C’est juste ! » dit le premier adjoint !

       

  Le garde-champêtre dit : « Je vais revérifier ! Je ne comprends rien à toutes vos histoires, mais je sais additionner. » Il prend la feuille de papier, pose l’addition (dessin de droite) et commence à additionner les unités verticalement :

3+3= 6, 6+3 = 9, 9+3= 12, 12+3= 15, 15+3= 18, 18+3 = 21,

total des unités,

puis il passe à la colonne des dizaines et continue de compter :

22, 23, 24, 25, 26, 27 et 28 :

« le compte y est ... », dit le garde champêtre !!

  Nous nous sommes largement inspirés pour tous ces contes de l'édition de Jean Lanher "Les Contes de Fraimbois", dont nous ne saurions trop vous recommender la lecture et l'acquisition.

 Avez-vous vu nos centaines de vieilles cartes postales de Rosières-aux-Salines ?

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